Pourquoi la « déradicalisation » des « islamistes » est vouée à l’échec…

 Entretien paru sur Boulevard Voltaire


Les pouvoirs publics avaient annoncé en fanfare le lancement de « centres de déradicalisation ». Aux dernières nouvelles, les résultats sont plutôt piteux. Cela vous étonne ?

Cela ne m’étonne pas du tout. Mais d’abord une remarque d’ordre sémantique, car les mots ne sont jamais innocents. Quel sens faut-il donner à ce terme de « déradicalisation » qui a brusquement surgi en 2004 dans le discours politique ? Il s’agit, apparemment, d’empêcher des gens de se tourner vers la radicalité ? Et pourquoi donc ? On semble tenir pour acquis que la radicalité est un synonyme d’extrémisme, ce qui est parfaitement inexact. La radicalité est une attitude de rigueur, qui s’attache aux racines des choses. Elle implique la conviction, l’intransigeance, nullement le fanatisme.

Lire la suite …

Les contours d’un monde que nous avons connu, et parfois aimé, se dissipent sous nos yeux

Entretien d’Alain de Benoist à Breizh Info


20/02/2017 – 08h15 Paris (Breizh-Info.com) – On attendait l’analyse d’Alain de Benoist sur la vague populiste. Là voici avec ce véritable manuel intitulé Le Moment populiste – Droite-Gauche, c’est fini ! (Editions Pierre Guillaume de Roux) . A lire d’urgence à la lumière des futures élections en France et en Europe.

L’extraordinaire défiance de couches de population toujours plus larges envers les « partis de gouvernement » et la classe politique en général, au profit de mouvements d’un type nouveau, qu’on appelle « populistes », est sans nul doute le fait le plus marquant des transformations du paysage politique intervenues depuis au moins deux décennies. Le phénomène tend même à s’accélérer, comme l’a montré l’élection de Donald Trump, survenant quelques mois après le « Brexit » britannique. Partout se confirme l’ampleur du fossé séparant le peuple de la Nouvelle Classe dominante. Partout émergent de nouveaux clivages qui rendent obsolète le vieux clivage droite-gauche.

Mais que faut-il exactement entendre par « populisme » ? S’agit-il d’un simple symptôme d’une crise générale de la représentation ? D’une idéologie ? D’un style ? Ou bien le populisme traduit-il une demande fondamentalement démocratique face à des élites accusées de ne plus faire de politique et de vouloir gouverner sans le peuple ? C’est à ces questions que répond ce livre, qui part de l’actualité la plus immédiate pour situer les enjeux politiques, sociologiques et philosophiques du débat.

Lire la suite …

« Le moment populiste » sur Boulevard Voltaire

Article de  paru sur Boulevard Voltaire


Alain de Benoist, avec la clarté qu’on lui connaît, nous gratifie d’un essai substantiel sur ce qu’il appelle le « moment populiste ».

Alain de Benoist, avec la clarté didactique et la fluidité stylistique qu’on lui connaît, nous gratifie d’un essai substantiel sur ce qu’il appelle le « moment populiste », laissant peut-être sous-entendre que le populisme annonce davantage une nouvelle ère politique que l’avènement véritable d’un peuple démiurgique qui se substituerait aux élites dirigeantes, politiques, financières et médiatiques. Surtout, et c’est la thèse centrale du livre annoncée par un sous-titre exclamatif, ce moment sonnerait l’hallali à terre du vieux clivage droite-gauche.

Lire la suite …

Ο Αλαίν ντε Μπενουά συζητά με τη Φωτεινή Μαστρογιάννη για την κρίση και την παγκοσμιοποίηση

Source : Φωτεινή Μαστρογιάννη


Ο Αλαίν ντε Μπενουά (Alain de Benoist) είναι Γάλλος ακαδημαϊκός και φιλόσοφος, επικεφαλής του think tank GRECE. O Αλαίν ντε Μπενουά ασκεί κριτική στον νεοφιλελευθερισμό και στην παγκοσμιοποίηση.

ΦΜ: Στην Ελλάδα, πολλοί υποστηρίζουν ότι η κρίση είναι κυρίως πολιτική, κοινωνική και ηθική. Ποια είναι η άποψή σας;

ΑΝΜ: Η πτώση του Τείχους του Βερολίνου και η κατάρρευση του σοβιετικού συστήματος δεν σηματοδότησαν μόνο το τέλος του εικοστού αιώνα ή το τέλος της μεταπολεμικής περιόδου αλλά το τέλος του κύκλου νεωτερικότητας. Έχουμε εισέλθει πλέον στη μετανεωτερικότητα, η οποία είναι ένα μεσοδιάστημα, ένας χρόνος μετάβασης. Βλέπουμε να ξεθωριάζει το περίγραμμα του παλιού κόσμου που γνωρίζαμε και μερικές φορές αγαπούσαμε ενώ ο κόσμος που έρχεται, παραμένει περισσότερο ή λιγότερο νεφελώδης. Μια τέτοια κατάσταση είναι ιδιαίτερα ευνοϊκή για τη δημιουργία κρίσεων διότι συνεπάγεται την εξαφάνιση των γνωστών ορόσημων. Θα ήθελα να πω ότι σήμερα βρισκόμαστε σε μια γενικευμένη κρίση: οικονομική και χρηματοπιστωτική κρίση, πολιτική και θεσμική κρίση, πνευματική και ηθική κρίση. Αλλά αν δεν κάνω λάθος η λέξη «Κρίση» στα ελληνικά σημαίνει επίσης «απόφαση». Κάθε κρίση απαιτεί μια απόφαση. Το ερώτημα είναι ποιος είναι τώρα σε θέση να αποφασίσει – και προς ποια κατεύθυνση.

ΦΜ: Η Ευρωπαϊκή Ένωση αμφισβητείται πλέον από μεγάλο μέρος των λαών της Ευρώπης. Ποια πιστεύετε ότι θα είναι η εξέλιξή της; Lire la suite …

Derechos Humanos. Deconstrucción de un mito moderno

Introducción
Una religión para nuestro tiempo: los Derechos humanos / 9
Rodrigo Agulló
Más allá de los Derechos humanos.
Defender las libertades / 53
Alain de Benoist
Introducción / 53
I. ¿Constituyen derecho los Derechos humanos? / 56
*Excursus: la Iglesia y los Derechos humanos / 67
II. En busca de un fundamento / 70
III. Derechos humanos y diversidad cultural.
Universalidad y no universalidad de los Derechos humanos / 93
IV. Más allá de los Derechos humanos:
política, libertad, democracia / 114
La ideología de los Derechos humanos:
¿nuevo colonialismo? / 155
Entrevista con Alain de Benoist
Apéndice
Reflexiones sobre los Derechos humanos / 165
Charles Champetier
Apéndice
Una crítica jurídica de los Derechos humanos / 179
Jesús Sebastián Lorente

Le populisme, c’est l’extraordinaire défiance des classes populaires

Article de Edouard Chanot paru sur le site de Radio Sputnik


Pour Alain de Benoist, la critique du populisme est devenue une critique du peuple. Mais ce dernier a encore son mot à dire, et pèsera lors des prochaines échéances électorales.

Impossible de l’éviter. Certains ont beau fermer les yeux, retarder leur prise de conscience comme on retarde le réveil le matin, il est impossible de ne pas s’y confronter. Que cela nous plaise ou non, le populisme est le phénomène politique de la décennie. De Podemos au Brexit, de Syriza à Donald Trump, du mouvement 5 étoiles à Marine Le Pen, les arrières-arrières-petits-enfants du Général Boulanger se sont dispersés en Europe et ont investi le champ politique qu’ils ne craignent pas de bouleverser.

De quoi est-il le fruit et de quoi sera-t-il la cause ? En d’autres termes, que faut-il en attendre ? Le pire est-il à venir, ou nous dirigeons-nous vers un renouveau civilisationnel ? Celui-ci exige-t-il la fin du clivage droite-gauche qui structure notre vie collective depuis près de deux siècles ?Pour lever nos interrogations, nous avons reçu un homme qui rend la vie des bibliophiles difficile, car il publie demain son 103ème essai, intitulé Le moment populiste, Droite-gauche c’est fini, aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Cet auteur est Alain de Benoist, le chef de file d’un courant baptisé à ses dépens « La Nouvelle Droite » dès les années 70. Peut-être est-il au cœur de cette remise en cause du clivage droite-gauche. Il semblerait que la pratique ait rejoint la théorie, la réalité ses réflexions.

Regardez l’entretien dans son intégralité :

 

Extraits :

La sécession de la plèbe

« Le populisme apparaît il y a vingt ou trente ans, mais la vague n’a pas cessé d’enfler. En première analyse, le populisme, c’est l’extraordinaire défiance des classes populaires et plus largement l’accélération de la défiance des classes populaires et moyennes contre les élites, qu’elles soient politiques, économiques, financières, sociales ou médiatiques. Les gens n’ont plus confiance, ils n’y croient plus. On a pu parler de ‘sécession de la plèbe’. C’est un peu cela.  »« Aujourd’hui, il y a deux tiers de mécontents et un tiers de gens qui profitent de la situation et qui ont créé cette nouvelle classe, une nouvelle classe mondialisée qui s’inscrit dans l’idéologie dominante. Avec comme conséquence une triple exclusion des classes populaires et des franges inférieures des classes moyennes menacées de déclassement — exclusion politique, exclusion sociale et exclusion culturelle ».

Le ralliement de la gauche au marché

« Le clivage droite-gauche devient obsolète en raison de ce recentrage, à partir du moment où gauche et droite ne se divisent que sur les moyens pour parvenir au même objectif. D’autre part, on voit s’esquisser une attitude qui est l’opposition de ceux d’en bas contre ceux d’en haut. On passe d’un axe horizontal gauche-droite à un axe vertical. C’est pour cela qu’on ne peut pas les superposer. Christophe Guilluy a véritablement renouvelé la géographie sociale en procédant à une sorte désenfouissement du peuple en montrant que la classe populaire et ouvrière a migré à l’intérieur de la France: elle s’est éloignée des métropoles où se concentrent les richesses et les élites mondialisées pour s’installer dans des régions éloignées, dans ‘la France périphérique’. Ces classes populaires vont représenter un facteur qui va peser sur les échéances électorales, au détriment des classes populaires anciennes. »

« On parle de ‘mouvement dextrogyre’ ou de manière plus simple de ‘droitisation’. Sur les plans des mœurs, je ne crois pas qu’il y ait de droitisation. Je crois plutôt qu’on subit les conséquences du fossé qui s’est créé entre la gauche et le peuple. Les gens s’intéressent de moins en moins aux questions sociales. La gauche classique a fait le choix d’une autre idéologie que celle du socialisme: une sorte de social-libéralisme libertaire, où les droits individuels, les fantasmes ou les caprices des uns et des autres, le néoféminisme, l’art contemporain, la lutte contre toutes les discriminations, toutes ces choses dont le peuple se fiche totalement, ont remplacé la défense du prolétariat. En d’autres termes, la gauche dans ses plus gros bataillons s’est ralliée à l’économie de marché et s’ébroue à son aise dans un certain libéralisme sociétal. »

 

De la critique du populisme à la critique du peuple

« Dans un premier temps on a étiqueté ‘populistes’ des mouvements qui visiblement n’en présentaient plus toutes les caractéristiques. Dans un deuxième temps, on a appelé populistes toutes sortes de phénomènes sociaux, d’associations, de partis, qui prétendaient articuler une demande politique et sociale à partie du peuple. Dans un troisième temps, la critique du populisme a cédé la place à une critique du peuple, considéré comme peu instruit, ne sachant pas, se laissant embrigader par des leaders démagogues. Bien entendu, il y a des leaders populistes démagogues. Simplement, ce qu’il faut rappeler, c’est que la démagogie est la chose la mieux partagée du monde dans la vie politique ! »« Il n’y a pas d’idéologie populiste, l’expérience montre que le populisme peut se conjuguer avec n’importe quelle idéologie. Le populiste, c’est un style, une nouvelle manière d’articuler dans une perspective ‘contre-hégémonique un certain nombre de demandes sociales et politiques à laquelle la classe dominante ne répond pas. Ce n’est pas seulement une demande de protection, mais aussi une demande de plus démocratie, et donc de politique tout court. Le populisme est une demande qui part du peuple pour obliger les hommes politiques à faire de la politique, au détriment d’une activité publique qui se réduirait à l’administration des choses. »

Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

Le moment populiste

L’extraordinaire défiance de couches de population toujours plus larges envers les « partis de gouvernement » et la classe politique en général, au profit de mouvements d’un type nouveau, qu’on appelle « populistes », est sans nul doute le fait le plus marquant des transformations du paysage politique intervenues depuis au moins deux décennies. Le phénomène tend même à s’accélérer, comme l’a montré l’élection de Donald Trump, survenant quelques mois après le « Brexit » britannique. Partout se confirme l’ampleur du fossé séparant le peuple de la Nouvelle Classe dominante. Partout émergent de nouveaux clivages qui rendent obsolète le vieux clivage droite-gauche.

Mais que faut-il exactement entendre par « populisme » ? S’agit-il d’un simple symptôme d’une crise générale de la représentation ? D’une idéologie ? D’un style ? Ou bien le populisme traduit-il une demande fondamentalement démocratique face à des élites accusées de ne plus faire de politique et de vouloir gouverner sans le peuple ? C’est à ces questions que répond ce livre, qui part de l’actualité la plus immédiate pour situer les enjeux politiques, sociologiques et philosophiques du débat.

Commandez cet ouvrage sur notre librairie en-ligne

Editions Pierre-Guillaume de Roux, 352 p. – 23,90 euros

Le populisme et le clivage droite-gauche

Mercredi 25 janvier, Alain de Benoist était invité sur Radio Sputnik pour parler du problème politique de la décennie : le populisme. De quoi est-il le fruit et de quoi sera-t-il la cause ? En d’autres termes, que faut-il en attendre ? Et plus encore, est-ce un bien ou un mal ? Le pire est-il à venir, ou nous dirigeons-nous vers un renouveau civilisationnel ?