Tempo di populismo per l’Europa

Source : Vita


Alain De Benoist

Che cos’è il populismo? Un sintomo o il simbolo della crisi generale del principio di rappresentanza e legittimità delle istituzioni? Ideologia, mentalità, stile politico? O reazione democratica alla tecnocrazia? Un’intervista con Alain de Benoist

La globalizzazione crea pochi vincitori reclutandoli fra le élite e milioni di perdenti nel popolo. Il popolo, però, spiega Alain de Benoist, oramai «comprende che la globalizzazione economica apre la strada alla globalizzazione culturale», suscitando continue frammentazioni sociali. Filosofo, saggista, autore di una mole sterminata di articoli e di più di ottanta libri tradotti in quindici lingue, fondatore sul finire degli anni Settanta del movimento della Nuova Destra (Nouvelle Droite), Alain de Benoist ha da poco pubblicato un lavoro, Populismo, tradotto da Giuseppe Giaccio per Arianna editrice, che affronta di petto la questione. Lo abbiamo incontrato.

Il momento populista

Lei parla di un “momento populista”. Di che cosa si tratta? 
Da diversi decenni, in tutti i paesi occidentali, assistiamo all’ascesa di partiti e movimenti populisti. Potremmo affermare che il populismo è l’unico, vero fenomeno politico nuovo della fine del XX e dell’inizio del XXI secolo. Non è pertanto un’esagerazione parlare di un « momento populista »: oggi viviamo in un momento simile. Ma parlare di « momento populista » è anche un modo di dire che questo è, appunto, un momento che non potrà durare in eterno. Quando ci troveremo a fare un bilancio di questo momento, il bilancio sarà inevitabilmente pieno di contrasti.

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Délský potápěč: Alain de Benoist – Georges Sorel

Source: Délský potápěč


Georges Sorel

Georges Sorel

U příležitosti 170. narozenin Georgese Sorela (2. listopadu 1847) přinášíme tento překlad pocty Sorelovi z pera Alaina de Benoista.

Přestože násilí nutně zůstává na pořadu dne vždy, 50. výročí úmrtí Georgese Sorela by prošlo takřka bez povšimnutí, kdyby nakladatelství Éditions Marcel Rivière nepřipadlo na myšlenku vydat znovu jeho Réflexions sur la violence [Úvahy o násilí] (Paris: Éditions Marcel Rivière, 1973).

„Sorel, záhada 20. století, jako by byl pokračovatelem Proudhona, záhady století devatenáctého“, napsal Daniel Halévy ve své předmluvě ke knize Pierra Andreuho Notre maître, M. Sorel (Paris: Grasset, 1953). Skutečně záhada: mohutný a urostlý ideolog s odstávajícíma ušima, masivním skobovitým nosem, pronikavýma očima a bělostným plnovousem. Skutečná enigma – tento neústupný socialista, nesvůj z ruské revoluce, sympaticky nakloněný Action Française, obdivovatel Renana, Hegela, Bergsona, Maurrase, Marxe i Mussoliniho.

Georges Sorel se narodil 2. listopadu 1847 v Cherbourgonu. Normanem byl vlastně hned dvakrát: měl kořeny v departmentech Calvados i Manche. Jeho bratranec Albert Sorel se stal historikem francouzského impéria a revoluce.

Inženýr pozemních staveb z École polytechnique Sorel se společenským problémům začal věnovat až po roce 1892. Jeho knihy, dnes tak zoufale málo čtené, však svou hodnotu časem nijak neztratily – především pak Les illusions du progrès [Iluze pokroku], Réflexions sur la violence [Úvahy o násilí], De l’Église et de l’État [O církvi a státu], De l’utilité du pragmatisme [Užitečnost pragmatismu], La décomposition du marxisme [Rozklad marxismu], D’Aristote à Marx [Od Aristotela k Marxovi], La ruine du monde antique [Pád antického světa], Le procès de Socrate [Soud se Sókratem], atd.

Úvahy o násilí, které poprvé vyšly roku 1908, se tedy dočkaly v roce 1973 nového vydání v časopise Études sur le devenir social (Studie o sociálním vývoji), jehož šéf Julien Freund je profesorem na Štrasburské univerzitě. Lire la suite …

Uber über alles !

Entretien avec Jean-Paul Brighelli paru sur le site de la revue Causeur


La revue Eléments mérite vraiment qu’on en parle. Mieux, elle mérite d’être lue, partagée, et relue. Collectionnée peut-être. Alain de Benoist, le philosophe anarchiste, bon bougre et mauvais coucheur, qui veille sur sa destinée et y produit tous les deux mois des éditos vengeurs et des articles ravageurs (et vice versa), a bien voulu répondre à quelques questions à peine orientées, suscitées par le solide dossier du dernier numéro sur l’ubérisation à marches forcées à laquelle on soumet aujourd’hui la société française mondialisée, et qui nous prépare de jolis lendemains qui chanteront faux.

Jean-Paul Brighelli. Voilà que vous détournez le « grand remplacement » ethnique cher à Renaud Camus par un « grand remplacement » économique : l’ubérisation de l’ensemble des sociétés libérales — française, entre autres. Pouvez-vous expliquer en quoi consiste cette mutation ?

Alain de Benoist. Le « grand remplacement économique », ce n’est pas tant l’ubérisation que le remplacement de l’homme par la machine, voire par l’intelligence artificielle, à laquelle conduit l’évolution même du travail, évolution dont l’ubérisation ne représente qu’un aspect.

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Et si l’on laissait les Catalans décider par eux-mêmes ?

Entretien accordé à Breizh-Info


Breizh-info.com : Quel est votre point de vue sur le référendum en Catalogne ? Le pouvoir espagnol n’a-t-il pas fait une énorme erreur en refusant l’organisation d’une consultation qui aurait pu tourner en sa faveur s’il n’y avait pas eu ces violences et cette répression ?

Alain de Benoist : Concernant ce qui se passe actuellement en Catalogne, je vois mes amis attachés à une unité « indivisible » des grandes nations historiques s’opposer à mes amis favorables à l’Europe des régions, les uns et les autres réagissant de façon passionnée. « Jacobinisme » contre « balkanisation » ! Du même coup resurgissent les arguments classiques et les questions habituelles : Les Catalans ont-ils le droit d’être indépendants ? Est-il même de leur intérêt de le devenir ? En ont-ils les moyens ? Pourquoi ne se contentent-ils pas d’une autonomie dont ils ont joui au moins jusqu’en 2010 (et dont les peuples minoritaires de France peuvent seulement rêver) ? Les « sécessionnistes » sont-ils des « patriotes », les « terroristes » des « résistants » ? La crise va-t-elle dégénérer en guerre civile ? Chacun a ses raisons, et ce sont en général de bonnes raisons. Le problème, c’est que ces raisons sont inconciliables.

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L’impopularité de Macron ne peut que croître

Entretien accordé à Boulevard Voltaire


« Macron est avant tout un contre-populiste »

Nicolas Gauthier : Il est évidemment un peu tôt pour juger l’action d’Emmanuel Macron. Il semble pourtant déployer un peu plus d’habileté politique que ses deux prédécesseurs. Mais est-ce vraiment un exploit ?

Alain de Benoist : J’avais inventé, il y a quelques années, l’expression de « pensée unique », qui est aujourd’hui reprise partout. Ayant écrit, dès 1977, qu’il fallait penser simultanément ce qu’on avait pensé jusque-là contradictoirement, ce n’est pas moi qui pourrais être choqué par le « en même temps » cher à Macron. Mais encore faut-il savoir ce que recouvre cette expression.

Au lendemain de primaires qui se sont révélées désastreuses à droite comme à gauche, mais qui ont très bien fonctionné comme révélateur de la crise des partis, Macron a été le seul à faire primer la logique électorale sur la logique « identitaire » parce qu’il était le seul à n’être sûr ni de perdre (comme Hamon) ni de gagner (comme Fillon). C’est ce qui lui a permis de l’emporter avec, au premier tour, moins d’un quart des suffrages exprimés. Dans une démocratie devenue liquide, sinon gazeuse, il a su instrumentaliser à son profit l’épuisement du clivage droite-gauche et l’aspiration au « dégagisme » d’un électorat qui ne supportait plus la vieille classe politique. Il a également compris que l’alternance des deux grands partis ne mettait plus en scène que des différences cosmétiques, et que l’heure était venue de les réunir en un seul.

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Nacionalismus: Fenomenologie a kritika

Source : Délský potápěč


American nationalism

Autor: Alain de Benoist

Teorií nacionalismu pravděpodobně existuje přinejmenším tolik jako nacionalistických teorií. Pochopitelně je nemožné zabývat se na tomto místě všemi a nemíníme se zúčastnit prázdného sváření, zda je nacionalismus patologickým zbytněním patriotismu, nebo jestli se naopak jedná o vědomé a důsledné rozpracování jeho doktríny. Řekněme k tomu snad jen tolik, že odhlédneme-li od současných často nesmírně komplexních typologií, 1] lze nacionalismus vymezit v zásadě dvěma základními způsoby.

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Eléments N°168 – En marche vers l’ubérisation

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Pour faire pousser un arbre, il faut des décennies, et seulement dix minutes pour le couper. Pour faire périr une civilisation, il faut un peu plus de temps. Il faut surtout d’autres méthodes. La plus sûre ? Convaincre cette civilisation de se suicider. Concernant l’Europe, certains s’y emploient depuis longtemps, à un rythme toujours accéléré.

Ce sont les « déconstructeurs », c’est-à-dire ceux qui ont entrepris de déconstruire tout ce que cette culture avait bâti. Quand on veut faire une greffe, c’est bien connu, il faut d’abord détruire les défenses immunitaires. Dans le cas d’une culture, cela signifie : saper les bases des certitudes les plus élémentaires, casser la libre expression des instincts naturels, jeter le doute sur ce que l’on croyait assuré ou immuable, convaincre de ne plus voir ce que l’on voit, faire apparaître les anciennes évidences comme autant de conventions dépassées.

L’idéologie du progrès a joué de ce point de vue un rôle essentiel, car elle véhicule avec elle le rejet méprisant du passé : ce qui est d’hier est nécessairement de moindre valeur que ce qui sera demain. Il faut donc donner tort à ceux dont le souvenir fait injure à ce que nous croyons. Comme à l’époque soviétique quand on retouchait les photos officielles, on réécrit les œuvres du passé, on censure Molière et Shakespeare, on change les noms des rues, on déboulonne les statues (Américains) ou on les fait sauter (djihadistes). Lire la suite …

Il populismo e la sua diabolizzazione

Articolo pubblicato a Destra.it


 del 

Nel mese di gennaio dalle pagine del quotidiano El Pais, Papa Bergoglio è riuscito nell’intento di accostare il «populismo» all’ avvento del nazionalsocialismo in Germania, evidenziando il «pericolo della crescita del populismo nel mondo». Non molti anni prima, precisamente dal duemila tredici/duemila quattordici, si intensificarono le bordate contro la Lega Nord di Salvini ed il Movimento 5 Stelle, additati con modalità quasi indistinta, di essere dei serbatoi che alimentano l’odio, utilizzando una comunicazione politica che include dei messaggi xenofobi. Per non parlare delle dichiarazioni del neo-eletto Macron in Francia e dell’ultimatum di Paolo Gentiloni, chissà come mai rivolto proprio a Macron… che dalle pagine de La Stampa in data 30/06/2017, invitava le Président de la République ad accodarsi allo spauracchio imminente: “Aiutateci o vinceranno i populisti”. Insomma, da Berlusconi a Renzi, da Gentiloni a Macron, dalla Merkel a Mariano Rajoy, setacciando l’informazione e i programmi radiofonici e televisivi che non si occupano solo di politica, abbiamo assistito a puntate intere dedicate al tema e ad una “diabolizzazione” senza precedenti; a dire il vero, imbastita in malo modo, facendo confusione e non informazione, mettendo nello stesso pentolone diverse tipologie e realtà politiche, volutamente. Il discredito fa comodo a chi vuol tacciare la dissidenza allo status quo, legittimato da un’alternanza a staffetta del bipolio politico-elettoralistico che non ammette, nessuna possibilità di replica.

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Charles Maurras: Political and Philosophical Heritage

Translation published on geopolitica.ru


The interview with french philosopher and historian of ideas Alain De Benoist about the organizer and principal philosopher of Action Française Charles Maurras.

How did you encounter the work of Maurras?

I became acquainted with the work of Maurras at the start of 1960. I was hardly more than sixteen years old. At this age, one especially draws convictions from one’s curiosities. I firstly discovered the weekly Aspects de la France, which I read regularly for some time. On May 31st1960, I was also present at a meeting at Musée social for Restauration nationale. A few months later, having just started law school, I frequented a circle of Action française that met at the home of the future lawyer Bernard Vincenti. We read pages from Maurras there. There I learned that the founder of Action française had died, on November 16th 1952, in the same clinic of Saint-Symphorien in the suburbs of Tours, where I was born nine years earlier! But I don’t have a very memorable recollection of this epoch. In the following years, I turned towards other horizons.

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Bataille des idées ? La gauche a perdu, mais la droite n’a pas gagné !

Entretien paru sur Boulevard Voltaire


Manuel Valls déclare que « la gauche a perdu la bataille des idées ». C’est une bonne nouvelle ?

Quelle bataille ? Il est vrai que la gauche n’a plus rien à dire, mais la bataille des idées dont parle Manuel Valls n’a jamais eu lieu. Non parce que cette gauche devenue muette reste largement hégémonique dans les médias, et qu’elle n’apprécie pas qu’on cherche à la contredire, mais parce que la droite n’avait ni le désir, ni la volonté, ni les moyens de participer à une bataille de ce genre. La droite n’avait tout simplement rien à dire – ou peu s’en faut. Le domaine des idées n’obéit pas au principe des vases communicants. Vous avez vous-même cité François Huguenin : « La droite a refusé le combat des idées car elle n’en a plus. » C’est ce que Pierre-André Taguieff remarquait lui aussi récemment : « La gauche a perdu la bataille des idées, mais la droite ne l’a pas gagnée. »

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